ANATOMIE
Revu le 8 mai 2015
VESICULE BILIAIRE : La vésicule biliaire est située sous le foie. C’est un organe
creux en forme de poire qui sert
d’entrepot à la bile fabriquée par les cellules hépatiques. La bile gagne le
canal hépatique par les canaux biliaires du foie. Le canal cystique, qui
abouche obliquement avec le canal hépatique, conduit la bile à la vésicule
biliaire. S’il y a un besoin en bile la vésicule se contracte, et la bile gagne
l’intestin grêle par le canal cystique et le canal cholédoque.
L’intérieur de la vésicule
biliaire est revêtu d’une muqueuse. Cette muqueuse est hérissée de nombreux
replis aux bords verticaux . A l’intérieur même de ces plis se trouvent de plus
petits plis aux bords hérissés. La quantité de plis augmente considérablement
la superficie de la muqueuse. Le contenu de la vésicule biliaire représente en
moyenne 60 cm cube.
LES FONCTIONS DE LA VESICULE BILIAIRE : L’entreposage de la bile. La fabrication de la bile
par le foi est un processus continu. Comme la bile n’est necessaire que pour
digérer les lipides dans l’intestin grêle, il y a lieu de la mettre en réserve
. C’est la vésicule biliaire qui sert d’entrepôt à la bile.
La muqueuse de la vésicule
biliaire prélève de l’eau à la bile, ce qui la concentre. De ce fait la
vésicule biliaire peut concentrer de grandes quantités de bile. La bile
vésiculaire dont la couleur est vert clair, devient vert foncé à la suite de sa
concentration.
La cession de bile au
duodénum : Dès que le duodenum a besoin de bile pour pouvoir digérer les
lipides, la vésicule biliaire se contracte. La bile passe alors dans le canal
cholédoque, qui débouche dans le duodenum, au même endroit que le canal de
Wirsung ( qui apporte le suc pancréatique).
Un muscle obturateur
ferme le cholédoque si le processus de digestion n’est pas en cours. Ce
sphincter s’ouvre sous l’action de l’hormone cholecystokine, qui est secrété
par les parois de l’intestin grêle.
CHOLECYSTIE : du gr.
Kholé = bile inflammation de la vésicule biliaire souvent accompagnée d’une
inflammation des canaux biliaires (
angiocholecystite)
Causes : Le plus souvent les voies biliaires
s’infectent par voie sanguine au cours de maladie infectieuse ( le vaccin
gripal ?) les microbes rencontrés
habituellement sont les bacilles
typhiques et paratyphiques, le streptocoque, le colibacille , le
pneumocoque, le pneumobacille, les
anaérobies (ceux ci qui donnent des formes gangréneuses)
La constipation chronique
, les colites, le tempérament biliaire cholémique, prédisposent
En premier lieu la lithiase
biliaire qui créé un obstacle
mécanique à l’écoulement biliaire.
Evolution : elle peut être indéfiniment prolongée la tolérance
est remarquable chez les sujets agés. A la longue entraine un amaigrissement
notable.
Traitement eau de Vichy.
Le matin à jeun légèrement tiède huile d’olive une cuillère à soupe à jeun.
Laxatif paraffine et diurétique.
Loin derrière, les cancers
des voies biliaires, les pancréatites chroniques, les corps étrangers, parasite
de type douve) ptose vesiculaire ( relachement des ligaments) avec coudure,
compression par adénopathie ou tumeurs.
Signes : forme aigue : un lithiasique peut être
atteint brusquement : douleur vive dans la région vésiculaire au dessous
du foie, avec fièvre, élevée et frissons ; contracture de la paroi
abdominale ; le foi augmente de volume dans certains cas. ( parfois
vomissements ) , urines acajou. Après quelques jours de repos sous la glace la
douleur diminue, la défense musculaire s’atténue. On sent un plastron de
péritonite qui diffuse sous le foie. La crise peut durer de quinze jours à six
semaines. Des récidives sont possibles à
la suite de fatigues, de écarts de régimes.
Chez un typhique, une recrudescence de la température à la deux ième ou
troisième semaine, avec nausées et vomissements doit attirer l’attention du
coté de la vésicule. Apres quelques jours de glace tout s’apaise mais la
cholésystite peut suppurer , entretenant la fièvre, les frissons , la sueurs.
La vésicule peut se perforer dans les organes abdominaux , se perforer dans le
péritoine. Une opération d’urgence s’impose.
Intolérance :
graisses, fritures, œuf, foie gras, crustacés, chocolat.
Altération de l’état
général : amaigrissement, asthénie, caractère irritable, langue sale,
teint cholémique.
ABLATION DE LA VESICULE BILIAIRE :
Les
suites post-opératoires sont rares comme le confirme le Dr
Axèle Champault, chirurgien digestif : "Après l'ablation de la
vésicule biliaire, on peut avoir un peu de diarrhées transitoires. Cela est
assez fréquent mais ce n'est pas obligatoire. L'ablation de la vésicule
biliaire n'a aucune conséquence sur la digestion, sur l'absorption. On vit très bien sans vésicule,
la vésicule étant un organe de stockage. Le corps va donc s'adapter à l'absence
de vésicule sans aucun problème".
En
cas de lithiase, l'ablation de la vésicule biliaire peut entraîner des
complications. Rares, mais parfois graves.
Même s'il y a peu
de complications lors de l'ablation de la vésicule pour une lithiase simple,
des plaies de la voie biliaire surviennent dans de rares cas (2 pour 1000).
Elles sont en partie liées aux variations anatomiques d'une personne à l'autre,
avec des conséquences parfois graves si elles ne sont pas réparées aussitôt.
Le plus souvent,
la douleur provoquée par un calcul biliaire cesse quand celui-ci retombe du
canal cystique qu'il obstruait dans la vésicule. Mais parfois il reste enclavé
dans ce canal, et si ce blocage dure longtemps, le liquide contenu dans la
vésicule peut s'infecter: c'est une cholécystite. Pour le Pr Pelletier, «si
la crise douloureuse se prolonge au-delà de cinq ou six heures et siège à
droite, il faut se méfier d'une complication. La cholécystite s'accompagne
souvent d'un peu de fièvre, de signes d'inflammation, et la douleur gêne la
respiration ». La prescription d'antibiotiques est nécessaire. «Les
récentes recommandations insistent sur la nécessité de ne pas attendre l'effet
des antibiotiques pour intervenir, mais d'opérer rapidement », précise
l'hépatologue.
Parfois, de
petits calculs peuvent passer dans la voie biliaire principale (le cholédoque).
Le plus souvent, ils passeront aussi la papille qui abouche le cholédoque au
duodénum et s'évacueront dans les selles. Mais il arrive qu'un calcul reste
bloqué dans la partie basse des voies biliaires et provoque une infection de
ces voies en amont, notamment dans leur portion intra-hépatique. C'est ce qu'on
appelle une angiocholite. Elle peut se traduire par un ictère et une
septicémie, accompagnée d'une fièvre élevée. Il faut alors instaurer en
urgence, dans tous les cas, un traitement antibiotique et, si l'infection
persiste, désobstruer rapidement la voie biliaire principale.
PANCREAS : Le canal de Wirsung et le canal de Santorini acheminent le suc pancréatique vers la
première portion de l’intestin grêle, le duodenum. Le pancreas joue un rôle important
dans la mesure où il parachève le processus digesti
L'angiocholite peut s'accompagner d'une pancréatite
aiguë, une inflammation du pancréas qui reste la complication potentiellement
la plus grave des lithiases biliaires. «On peut libérer la voie biliaire par
endoscopie
digestive et en récupérant les calculs grâce à une petite sonde à panier »,
précise le Pr Paye. L'ablation de la vésicule, simultanément ou à
distance, permet de limiter le risque de cholécystite qui devient important
après une sphinctérotomie.
Depuis l'avènement de la cœlioscopie dans les années
1990, cette dernière était plutôt utilisée pour l'ablation de la vésicule et
l'endoscopie pour explorer la voie biliaire principale en cas de suspicion de
calculs. Aujourd'hui, certaines équipes font l'ensemble par cœlioscopie,
d'autres d'abord l'extraction des calculs de la voie biliaire par endoscopie,
puis l'ablation de la vésicule par cœlioscopie. «Il règne une certaine
concurrence dans ce domaine entre chirurgiens cœlioscopiques et endoscopistes,
mais sans qu'une technique donne de meilleurs résultats que l'autre »,
indique le Pr Pelletier.
Pour le Pr Paye, « la sphinctérotomie a quand
même deux inconvénients: elle donne lieu à un petit nombre de complications,
hémorragies ou pancréatites aiguës parfois graves, et peut favoriser par la
suite de petits reflux digestifs dans la voie biliaire. »
La lithiase biliaire peut favoriser le cancer de la
vésicule biliaire, mais cela reste rare: 2000 nouveaux cas par an, soit
3 % de l'ensemble des cancers digestifs.